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Interviews-Reviews

Red City Noise – Black Lodge:

 

-Zyva, review:

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6 - Red City Noise-zyva

 

-Les Immortels, review:

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Par Mardi 29 octobre 2013

Du rock, du rock, et encore du rock… Mais votre humble chroniqueuse qui n’est autre que moi-même est une âme sensible et rompue aux riffs poseurs et fondamentalement similaires qui ont pu lui être distribués sous l’étiquette métal ou sous des dénominations approchantes. Parce qu’il faut bien être honnête, il est devenu difficile de ne pas penser que l’on a déjà tout entendu en matière de grosses guitares.

N’empêche que bon, malgré tout cela, quand du bon son passe d’une oreille à l’autre, il serait bien dommage de bouder son plaisir. À beaucoup d’égards, d’ailleurs. Tout d’abord, parce que le groupe Red City Noise est de Lyon, petite fierté chauvine qui ne fait pas de mal. Ensuite, et surtout, parce que derrière un apparent bordel bruitiste se cache un bel album. Réussissant l’équilibre vocal délicat entre autiste et psychotique, Black Lodge traverse le gouffre du dark là où tant d’autres jeunes groupes se sont laissé engloutir au champ d’honneur du pathétique. Parce que sous les premiers abords en trompe l’oreille du riff d’introduction, il s’agit bien là d’un album sombre et froid, mélodique et minutieux, loin de la fête de la bière perdue et des cheveux gras. Les morceaux, sinueux et pervers, sont autant d’étapes sur un chemin que Marilyn Manson ou Gary Numan ne renieraient pas au cœur du ziggourat de l’indus. Qu’il s’agisse d’une course précipitée avec quelque bête aux fesses (« Oil Feyz » ou le très Nine Inch Nails « Maniac Tentacles »), d’attaques frontales (« Dirty Baby » et sa tronçonneuse) contre cet ennemi dans la glace, de rencontres furtives et animales (« NTT »), ou de colères toxiques (« Waiting For My » et ses accents Punish Yourself), cette cabane noire aux multiples recoins autant que de reflets maintient cette tension palpable et mouvante, instable et butée.

Absolument pas fréquentable, leur psychodirtychaos est résolument à fréquenter. À fond.

 

-Indie Rock Mag, review:

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Par RabbitInYourHeadlights, 05.02.2014

A 5 jours de la clôture d’une collecte Kiss Kiss Bank Bank qui vient d’atteindre le montant prévu pour éditer prochainement ce Black Lodge à 100 exemplaires vinyle (200 si quelques centaines d’euros supplémentaires viennent s’ajouter dans la besace d’ici lundi, avis aux amateurs de beaux objets et de contreparties personnalisées telles que compos sur demande, etc.), le trio lyonnais déjà fort bien rôdé sur scène depuis quelques années nous propose d’écouter sans plus tarder ce premier concentré discographique de décadence post-punk crépusculaire et saturée. Attachez vos ceintures !

Aussi déliquescent qu’incisif, Red City Noise dévoile un patrimoine génétique proche de celui de l’excellent Stolearm, mixture incandescente et névrotique de digital hardcore épileptique (Oil Feyz, Seax Junkzy) et de synth-rock fiévreux dopé à l’indus et aux distos droguées d’un psychédélisme sans concession. Trent Reznor y croise le fer avec Alec Empire, les hymnes martiaux aux beats lourds et frontaux (Dirty Baby, Gone With The Wild) y côtoient des titres plus insidieux aux relents délétères (Hunter&Jack, Neurotransistor) et autres instrus aux allures de fuite en avant (MoistFry), et tandis que se télescopent scratches hip-hop flamboyants et guitares shoegaze maladives sur l’épique Pass Out In Red, les requiems dance-punk de ces rescapés du tournant des 80s/90s finissent par esquisser en filigrane les angoisses d’une jeunesse désabusée dont le (blue dildo) blues ressemble à s’y méprendre à la dernière marche d’un condamné.

 

 

 

-French Metal, review:

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Par Sam,  Mars 2014

Biographie :

Depuis 2011 et la création du groupe, Red City Noise n’a pas chômé, des concerts aussi bien en France (Lyon, Paris, Montpellier, Clermont Ferrand, Nîmes, etc.) qu’à l’étranger (Suisse, Allemagne, etc.), et des participations diverses (compilations, tribute à Jean Rollin, remixes A21). Puis la surprise en 2012, Al et Dorian à la guitare complètent le mythique duo de digital hardcore Ambassador21. Il était temps en 2013 de montrer de quoi RCN était capable en studio.

Discographie :

2013 : « Black Lodge »

Chronique :

A la croisée des chemins de plusieurs styles, Red City Noise nous offre une bonne surprise avec ce « Black Lodge ». Entre industriel et alternatif, le groupe français voyage avec bonheur entre ces styles. Les influences que l’on reconnaîtra plus que facilement, le groupe les dompte pour en faire des cordes à son arc musical. Au cours des 14 titres qui composent cet album, Red City Noise nous fait étalage de son savoir-faire.

On y trouve des riffs entêtants et saturés de guitares maîtrisées, et des rythmiques frappant avec une précision dingue. On ressent cette face sombre d’un être au travers d’un chant de forte influence Manson, transpirant dans chacune des compositions, les riffs saignants venant comme des espèces de scies métalliques agrémenter le tout. Très mécaniques, les compositions ne plairont pas à tout le monde mais raviront les fan d’industriel et des côtés sombres de certains univers, car c’est bien là où Red City Noise est très bon : la création d’un univers, d’une histoire. Au fil de cet album, c’est tout un univers qui se met en place, que le groupe agrémente et construit, et pris indépendamment, les morceaux n’ont pas le même impact que pris tous ensemble. On peut trouver un semblant de minimalisme dans les compositions avec des riffs répétant en permanence les mêmes parties froides, laissant tout le loisir à un chant de s’exprimer et donner la « couleur » aux compositions.

Bonne découverte, empruntant tour à tour à Manson pour la voix, à NIN ou encore à Punish Yourself pour certaines parties électroniques intéressantes, Red City Noise ne se laisse pas dominer par ces illustres influences et garde bien une certaine distance et une certaine identité. Le groupe pose un univers propre sans se laisser emporter dans le gouffre des sombres « copier-collers ». On y trouve des touches d’un black metal, d’un indus latent et d’une bonne dose de créativité. La production, bien qu’interne et ne répondant pas d’un label quelquonque, est d’une grande qualité et laisse paraître chaque instrument dans un mix rendant service aux compositions, tout de même les machines et la batterie seront quelquefois un peu trop mises en avant et tirant un peu trop dans des médiums qui cassent un certain charme. L’arme principale de Red City Noise et de ce très bon album reste, à l’instar d’un Manson (encore une fois), la voix d’un frontman retransmettant l’ensemble d’un univers et la puissance des compositions. Différent, lancinant, intéressant.

Note : 15/20

 

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